10 & 11 Septembre 2025

116 RUE DE TURENNE, 75003

ETHICAL, NEAR-SOURCING, FABRIC, MANUFACTURING SHOW

 

13 & 14 Janvier 2026

116 RUE DE TURENNE, 75003

Le rendez-vous des professionnels du textile à Paris

LE SALON

Dédié au near sourcing Europe, ce showroom favorise les rencontres entre les Acheteurs de marques mode et haute couture établies, des chaines de magasin et jeunes marques émergentes avec les imprimeurs et tisseurs, mais aussi avec les confectionneurs et façonniers. 

La crise sanitaire a fait apparaitre une hausse des prix logistiques entre l’Asie et l’Europe, la demande mondiale de diminuer l’empreinte carbone des biens de consommation, la nouvelle réglementation européenne rentrant en vigueur en 2024 concernant les conditions de travail en Asie sont autant de raisons de participer à ce salon sélectif.

Plus de 30 marques et façonniers rencontrerons un millier d’acheteurs et stylistes européens, pendant 2 journées dans une ambiance conviviale et dans un environnement respectant toutes les conditions sanitaires en vigueur.

LES EXPOSANTS DE LA dernière EDITION

A.G.M. DI ACCIAIOLI E C

ABRAHAM MOON

ACHILLE PINTO

ARGOMENTI TESSILI

ARPATEX

BRISBANE MOSS

BRUNELLO

DI PRAY

DUEBI

FLAME

FREDERICO ASPESI

GM FABRICS

IFANSI

LANIFICIO FRATELLI BACCI

LANIFICIO MARIO BELLUCCI

LANIFICIO ZANIERI

LEATHERTEX

LEMAR

LM 29

MANIFATTURA PEZZETTI

MARTON MILLS

OFFICINA

OLMETEX

PIROLA

PIZVAL

PRATOFABRICS

REDA 1865

SCOP CLARENSON

SOKTAS

TEKSTINA

TESSIL OPERA

UNIESSE

VITALE BARBERIS CANONICO



MICHAEL TIMSIT : UNE TRAJECTOIRE ENTRE SHOWROOM-PARIS, ART ET STRATÉGIE

Né en 1965 à Paris dans une famille d’enseignants et d’artistes, Michael Timsit ne grandit ni dans les salons dorés ni dans les réseaux financiers, mais dans les silences studieux des bibliothèques familiales et la lumière souple des ateliers d’artistes. De cette enfance nourrie à la fois de rigueur et de création, il conserve un rapport aigu à la composition, au geste juste, à la matière pensée. Son parcours débute dans le vêtement masculin avec la création de Macty, maison aujourd’hui incontournable dans le monde de la cravate haut de gamme. Avec 80 % du marché français à son actif et un positionnement parmi les cinq leaders européens et dix leaders mondiaux, Macty est plus qu’une réussite commerciale : c’est une leçon de stratégie textile. Conçues en Italie, distribuées dans les plus belles boutiques, les cravates Macty racontent une certaine idée du classicisme revisité, un art du détail qui résiste à la vitesse de l’époque. C’est là que se forme le Timsit développeur : précis, patient, structuré.

Au fil des années, l’entrepreneur oriente son regard vers la ville, et en particulier vers le Marais, ce quartier à la fois minéral et charnel, patrimonial et en mouvement. C’est ici que naît la Galerie Joseph, un archipel de plus de trente espaces transformés en lieux d’exposition, de lancement, de pensée. Ces showroom-paris deviennent rapidement des repères pour les marques, les stylistes, les artistes et les collectifs en quête d’un écrin exigeant mais libre. Ni galerie classique, ni simple loueur de surfaces, la Galerie Joseph — dont la biographie du fondateur figure sur galeriejoseph.com — propose une nouvelle forme d’hospitalité artistique. Les volumes, souvent vastes, laissent respirer les œuvres comme les idées. Les matériaux bruts (béton, pierre, verrières) prolongent l’esthétique de la ville, et chaque showroom-paris devient un lieu de friction entre temporalités : celles du patrimoine, celles de la création en train de se faire. Michael Timsit dirige cela sans tapage, avec une main ferme et discrète, à la manière d’un curateur invisible.

Sous le pseudonyme de Mika, il développe aussi une œuvre plastique personnelle, à la frontière de l’art cinétique et de la sculpture optique. Des pièces qu’on a vues à Paris, à Séoul, à Tokyo ou à Miami, souvent aux côtés de Mark Achen. Il ne s’agit pas d’une lubie d’entrepreneur en mal de légitimité artistique, mais d’un travail cohérent, inscrit dans le même lexique que celui de ses entreprises : la lumière, la forme, l’interaction entre sujet et espace. Ses œuvres figurent aujourd’hui dans de nombreuses collections privées, mais Mika n’occupe pas le devant de la scène. Il agit en retrait, comme à son habitude. Ce double regard — celui de l’opérateur et celui du plasticien — renforce son approche dans toutes ses activités : l’espace est une matière, l’image un langage, le temps une donnée avec laquelle on peut jouer.

En 2020, au cœur d’une période incertaine, il lance Acumen Magazine, média indépendant qui articule photographie, design, architecture, société et mode dans un format mensuel exigeant. En quatre ans, Acumen a publié plus de 2700 articles, devenant un city guide culturel de référence, consulté par les créateurs comme les curateurs, les chercheurs comme les stylistes. La ligne est claire : pas de recyclage de communiqués, pas d’euphorie numérique, mais des textes longs, pensés, incarnés. Chaque salon-paris y trouve sa place, du Paris Fabric Show à PRECO (magazine-acumen.com/preco), en passant par les expositions organisées dans les showroom-paris de la Galerie Joseph. La rédaction ne suit pas le rythme des modes mais celui de la matière : celle du cuir tanné à l’ancienne, d’un tissage double retors, d’une façade art déco revisitée. Michael Timsit n’y signe que rarement, mais tout est sous son œil. Il relit, il recadre, il forme. C’est peut-être là que son métier s’exprime le mieux : dans cette faculté à faire dialoguer les voix, les corps de métier, les mots et les images. Il n’est pas seulement un entrepreneur : il est un éditeur d’époque.